Portrait de Doctorants : Théo Dubois, créer du spectacle vivant au travers d’un jeu vidéo

Théo Dubois est doctorant au sein du pôle Médiations et Pratiques Numériques du laboratoire ELLIADD. Il consacre ses recherches à un sujet émergent : l’hybridation entre jeu vidéo immersif et spectacle vivant. Passionné par le numérique, il nous partage ici son parcours, ses missions et l’originalité de son travail de thèse.

Bonjour Théo, tout d’abord pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Théo Dubois et je réalise un doctorat au sein du laboratoire ELLIADD, unité de recherche spécialisée en sciences humaines et sciences pour l’ingénieur. Originaire de Haute-Saône, j’ai obtenu une licence en Arts du spectacle puis un Master en théâtre et scène du monde, avec une spécialité numérique.

J’ai choisi de poursuivre en doctorat à la fois par passion et parce que mon sujet représente, pour ma directrice de thèse comme pour moi-même, une opportunité d’innovation. C’est une chance que je ne pouvais pas laisser passer.

Concrètement, comment s’organise votre semaine de doctorant au sein du laboratoire ? 

Mon organisation est un peu particulière : je travaille principalement à distance.

Le pôle dont je dépends est situé à Montbéliard, dans les locaux de Numérica. J’essaie de m’y rendre au moins une fois par mois pour les réunions d’équipe, mais l’essentiel de mon travail s’effectue en télétravail. Je collabore aussi ponctuellement avec d’autres doctorants des différents pôles du laboratoire - ELLIADD en compte cinq au total.

En parallèle, j’enseigne à l’UFR STGI. Je suis doctorant contractuel pour 36 mois, financé par une bourse ministérielle.

Parlez-nous de vos missions et des prochains projets de votre doctorat… 

Mon doctorat a débuté en octobre 2023. Très vite, je me suis porté volontaire pour devenir représentant des doctorants du laboratoire. Ma première mission a été de trouver mes marques, d’organiser mon temps de travail et d’identifier les besoins de mes collègues doctorants. C’est ainsi qu’est né le projet du « Wiki des doctorants », un outil destiné à centraliser toutes les informations nécessaires à l’intégration des nouveaux arrivants.

Aujourd’hui, mes missions se recentrent davantage sur ma thèse et mes études de terrain, mais je reste très investi dans la vie doctorale du laboratoire ELLIADD.

Les prochaines étapes : finaliser et publier mes articles scientifiques, et participer à divers événements publics pour présenter mes travaux.

Parlons de votre sujet de thèse, comment s’intitule-t-elle et en quoi consiste-t-elle ? 

Ma thèse s’intitule : « Hybridation entre le jeu vidéo immersif et le spectacle vivant : les implications esthétiques et sociales de l’hybridation de deux formes d’arts ».

Plus simplement, j’étudie comment créer du spectacle vivant à partir d’un jeu vidéo. Cela peut être un évènement virtuel dans le jeu vidéo ou un événement réel qui utilise le jeu vidéo comme élément de spectacle. Cette recherche permet de dresser un panorama des différentes formes que cette hybridation prend, des raisons du choix de ces formes et de l'impact de ces dernières sur l'industrie culturelle.)

Dans cette thèse, quel est l’aspect qui vous anime le plus ? 

Ce qui m’anime le plus dans mon travail de thèse, c’est l’exploration de deux mondes qui semblent ne rien avoir en commun mais qui pourtant sont intimement liés. J’aime beaucoup rencontrer des créateurs différents à travers le monde, mais qui, même sans s’en rendre compte, partagent cette même hybridation.

Qu’envisagez-vous pour l’avenir ? 

La vie après la thèse, c’est un stress pour beaucoup de doctorants et malheureusement, je ne déroge pas à la règle… Dans un premier temps, je souhaiterais trouver un emploi dans une entreprise afin de pouvoir utiliser toutes les compétences que j’ai acquises pendant ces huit années d’études. Puis par la suite, mon envie est de créer mon entreprise dans le but d’apporter ma vision des choses aux industries du secteur. 

Pour terminer, quelque chose en particulier à évoquer, à mettre en avant ? 

La chose que j’aimerais le plus mettre en avant, c’est à quel point l’expérience doctorale (et de représenter les doctorants) nous prépare à la vie professionnelle. Elle permet de s’armer de compétences en plus des connaissances acquises pour surmonter n’importe quel défi, de rencontrer des personnes inspirantes qui nous aident à trouver la direction dans laquelle on a envie d’aller !